Le carnaval national 2017 dans la ville des Cayes »

Un titre qui a rendu fou les Cayens ainsi que les autres

Tant par les pensées négatives de certains

 

« Le carnaval national 2017 dans la ville des Cayes »
Un titre qui a rendu fou les Cayens ainsi que les autres
Tant par les pensées négatives de certains
Que par le désir de rendre meilleur ce carnaval mérité pour d’autres,
Beaucoup d’efforts ont été consentis au niveau de l’équipe organisatrice
Les routes en piteux états ont été seulement retouchées
Les maisons sur les routes principales rénovées 
Ainsi que les églises et les propriétés commerciales
Le thème carnavalesque choisi à deux reprises n’a pas laissé le choix aux critiques
D’un autre coté tout le monde se cherchait une place pour s’accoster pendant trois jours
Les hôtels, les maisons, la ville, tous rués d’étrangers venus de partout
 

Le boulevard était devenu l’avenue commerciale
Tous cherchaient à profiter de l’occasion pour se frayer un chemin
Pour cela, des restaurants et des bars ont pris naissance
Les marchands de jus ambulants se faufilaient dans les espaces vides 
J’ai vu défiler dans le rues de la ville une multitude de gens
Tout comme dans les deux premiers jours, des voitures,
Ce qui n’était pas du tout charmant pour les danseurs 
La perfection n’était pas à son pic quant à la logistique
Et le manquement existentiel dans les déguisements a été la proie des « anti-carnaval des Cayes »

Qui se sont rapidement jetés sur les pires modèles
Accusant le manque de couleur dans les défilés
Qu’ils ont bien capté sur leurs écrans 
En négligeant tout ce qu’il y avait de beau et d’impressionnant parmi toute la réalisation
Pendant les trois  jours gras, j’ai pris plaisir à voir les gens qui déambulaient sur le parcours
Comme des fourmis folles dans une image parallèle 
Certains étaient là pour le défilé et les prestations des troupes de danse,
D’autres pour visiter les stands sur le boulevard 
Y en a aussi qui venaient pour danser avec les groupes musicaux sur les chars
Durant la période ils ont tous été à découvert
Certains ont porté des masques pour mieux s’exprimer en cachant leur vraie nature
D’autres portaient des masques tout le reste de l’année mais étaient eux-mêmes pendant les jours gras

Révélant à chacun l’amour du plaisir que peut évoquer la vie et ses envies de jouir.
Parmi toute cette folie de gaspillage pour un plaisir temporaire,
Tout ce qui nous reste maintenant ce sont les poussières dans les rues
Les odeurs de pissoirs au bord de la route, et les déchets jetés dans les rigoles
Les poches vides puisqu’on a tout dépensé sur les stands et sur le parcours
La débauche des enfants et des jeunes  dans les bandes à pied
Sous l’inhalation indirecte de la drogue et de la cigarette
362 jours où l’Hôpital sera toujours inapte à recevoir une quantité de personnes pour manque de lit,
Où tout ce qu’on a besoin pour se soigner on doit pavaner de pharmacie en pharmacie
Où les taxis vont sans cesse monter le coût des trajets pour se faire le maximum
Où les  vivres et les produits alimentaires vont s’enchérir pour l’année
 

Où l’électricité se fait pour tous un luxe qu’on donne par compte- goutte 
362 Jours maigres on pourrait dire en d’autres mots pour authentifier la situation des jouisseurs
Après l’ouragan qui a tout dévasté où en est cette population dans la reconstruction ?
Tous les problèmes qu’ils ont essayé de chasser  les ont attendu chez eux au petit matin
Le problème de chômage, la nécessité des Universités, le besoin incessant de la sécurité,
Sans oublier ceux qui n’ont même pas un endroit sûr pour s’abriter,
Ce que je vois ce sont les mêmes maisons en ruines 
Des familles qui ne peuvent se nourrir ni même fréquenter un bon hôpital
Ce sont toujours les mêmes enfants qui quémandent dans les rues 
Qui ne désirent toujours pas aller à l’école puisque ce n’est pas important pour eux
Oui c’était bien de se réjouir, mais à quoi cela sert de boire de l’alcool sans avoir à manger
Il y a tant de problèmes à résoudre, surtout dans le Sud
Tant de familles à secourir dans les zones avoisinantes
Quand sera-ce le jour où l’on commencera à avoir des pensées communautaires?
Si la tête est malade tout le reste du corps est aussi souffrant
« Tèt kole pou gran sid leve kanpe »


 

Et nos villes telles que Jérémie, Port Salut, Les Anglais, qui sont toujours à genoux
Ne font-elles pas partie du Grand SUD ?

 

 

 

Crédit Photo * Rooloph Rene

Maryns-Starline Labossière, née aux Cayes le 22 Juin 1992, est mariée et mère de famille. Elle a fait ses études classiques chez les sœurs de l’Externat Saint Joseph, puis en 2011 a été admise à l’université épiscopale d’Haïti, BTI (Business and Technology Institute) où elle …

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