Après la pluie c’est le beau temps !
L’existence elle-même est cyclique, et chaque segment du cycle est porteur d’éléments constructeurs. La pluie, que l’on associe souvent à une mauvaise passe, inonde la terre d’eau minérale riche en nutriments pour l’alimenter et augmenter son pouvoir de fertilité.
Après la pluie c’est le beau temps !
L’existence elle-même est cyclique, et chaque segment du cycle est porteur d’éléments constructeurs. La pluie, que l’on associe souvent à une mauvaise passe, inonde la terre d’eau minérale riche en nutriments pour l’alimenter et augmenter son pouvoir de fertilité.
Ce que le malheur a de bon réside dans la capacité des hommes à les transformer en opportunités.
Dans l'Haïti d’aujourd’hui, vierge comme elle seule, je vois des opportunités partout. « Sa Bondye sere pou ou, lavalas pa ka pote l ale ». Les vautours sillonnent les cieux annonçant que la mort est proche.
Le plancher sera débarrassé de toutes ses impuretés et les amants de chair faisandée viendront faire leur boulot pour offrir à la terre du fertilisant organique. Il s’écoulera un temps d’incubation pour exercer les valeurs, les mettre en état de fonctionner et les préparer à prendre les rênes de l’ère nouvelle.
En pensant à Ayiti, il faut se libérer de tous les mensonges fomentés pour nous leurrer, de toutes les situations aménagées pour nous tromper, de tous les scénarios orchestrés pour nous détourner de la vérité et de notre esprit.
Ayiti est un joyau convoité depuis la nuit des temps par des espèces à visage humain qui n’y ont pas droit et qui croient qu’en nous infligeant toutes les souffrances et toutes les humiliations de l’univers, nous succomberons à la tentation et perdrons notre lumière à leur profit. La lumière est éternelle et émane de la source énergétique universelle. Elle agit à travers les êtres dessinés pour exercer son pouvoir et seul les porteurs du verbe sont capables de l’activer.
Tout notre parcours de peuple est jonché de surprises désagréables. Entre la grande catastrophe de l’Atlantide et le débarquement de Colomb, entre le meurtre brutal d’Anacaona et celui de Jean-Jacques Dessalines, entre Dumarsais Estimé et François Duvalier, la déconstruction de notre identité réelle a été industrialisée par les instigateurs avec minutie et constance et le rythme s’est accéléré à la mesure de leurs bêtises auxquelles se sont associées certaines de nos âmes égarées.
Aujourd’hui on nous affuble de toute sorte d’individus sur la scène politique publique, des gens à souliers pré-vendus comme de va nus pieds aveugles pour les tâches lourdes d’excrétions nauséabondes, parce que dans une certaine horloge, l’heure est venue de dire et de démontrer que « ce peuple est indigne de cette terre ».
« Bien compté, mal calculé ».
Les desseins de Dieu sont impénétrables. A un type qui m’avait menacé, pistolet au poing, de faire couler ma cervelle, j’ai eu à répondre : « si ou wè sa ta rive, se paske Bondye dakò, e si Bondye dakò, m dakò tou ». C’est à la mesure de la foi que j’ai dans une Ayiti qui étonnera le monde. – Plutôt tôt que tard.
Pour revenir à la notion de cycle, c’est quand le mouvement atteint le fond de la courbe sinusoïdale qu’il peut prétendre à remonter de l’autre côté, dans un nouvel équilibre, avec de nouveaux attributs.
Les artisans pour se faire seront là pour exercer les valeurs prédominantes de ces temps nouveaux avec leurs attributs et leurs fonctions. Ayiti étonnera le monde de par la qualité des âmes qui façonneront son avenir, de par sa complicité avec la nature, de par les richesses enfouies dans le ventre de sa terre, de par son feu céleste et de tous ses pouvoirs naturels.
Ayiti pap peri, se sa nou kwè, se sa nou konprann. Twou manti pa fon, incrédule ki pa fè fwa, pawòl la di : à peine si les plus justes seront sauvés …
… Men, Ayiti pap peri !!!