Éditorial
Publication 31 Mai 2020
31 mai 2020
Le mois de Mai dans la tradition Haïtienne
Le mois de mai est celui du drapeau pour nous autres Haïtiens. Notre bicolore, créé en 1803 au prix des valeureuses luttes menées par nos ancêtres et adopté dès 1820, a été pendant deux cent ans le premier symbole de nos aspirations, de notre unité et de notre appartenance à la ligue des nations indépendantes. Ce drapeau, tout comme notre pays n’a pas toujours été à l’abris de divergences féroces ; il a parfois fait les frais de nos divisions et des désirs de pouvoir de nos hommes politiques. Mais il continue de flotter, haut et fort comme cette nation meurtrie qui est la nôtre. A Xaragua Magazine, nous avons pris le temps de réfléchir et de penser aux leçons que nous pourrions tirer de notre bicolore en ce mois de mai.
Ecrire Haïti c’est avant tout un hommage à cette grande nation qui est la nôtre. Ce territoire est celui de Rigaud, Pétion, Dessalines, Christophe et tous ces esclaves anonymes qui se sont battus pour nous le léguer. A Xaragua Magazine, écrire c’est comprendre aussi que nous partageons un passé en commun, des plages, des plats, des rues, des bâtiments, des amours et des contes que nous nous évertuons à pérenniser dans nos colonnes. Notre drapeau nous rappelle aussi que malgré les grandes difficultés qui pourraient survenir, nous demeurons un peuple de battants et que la survie nationale dépend en premier de nous autres Haïtiens.
Ce mois de mai 2020, nous fêtons notre bicolore dans un contexte de grande incertitude mondiale et nationale ; sans doute pour la première fois de notre histoire, nous ne nous réunirons pas physiquement autour de ce symbole. Toutefois, cette célébration reste présente dans nos têtes et dans nos cœurs.
A Xaragua Magazine, nous espérons que nos lignes continueront à sillonner vos paysages. Comme notre chère nation, nous nous efforçons toujours à nous réinventer et à repenser notre mission. Et malgré les difficultés d’un monde en pleine mutation, nous restons debout à vos côtés chers lecteurs. En ce mois de mai, nous voulons aussi rendre hommage à nos écrivains, nos correcteurs et administrateurs ; le travail n’est pas toujours facile et nous en sommes conscient.
Nous n’oublions pas que ce mois est aussi celui de la fête des mères, du travail et de l’agriculture. Célébrons les piliers de notre économie et vénérons celles qui nous ont donné la vie. Amis lecteurs, nous vous invitons une fois de plus à réfléchir avec nous et à concevoir l’avenir sur de nouvelles bases. Pour le drapeau et pour nos mères, marchons unis.
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