Éditorial
Publication du 30 Avril 2022
30 avril 2022
Le “ Mois Blanc” à Xaragua Magazine...
7 ans de cela, Xaragua Magazine naissait dans le but de mettre le Grand-Sud sous les projecteurs, tout en se gardant d’y associer la politique active de gouvernance, en faisant les choses différemment. Mais comment pourrait-on évoluer dans une société et accepter l’inacceptable dans l’indifférence générale ? Prendre la décision de se prononcer sur la situation qui prévaut actuellement dans le pays est un droit et un devoir citoyens.
Le “Mois Blanc”de Xaragua, se veut une protestation envers cette situation intolérable, inacceptable. Nous sommes arrivés à un carrefour où nous, Haïtiens, devons réclamer ce qui est juste pour la nation et sa jeunesse.
Que nous est-il arrivé ? Pourquoi sommes-nous descendus aussi bas dans l’échelle de la dignité loin de toute éthique ? Notre pays, après tant de sacrifices subis, devrait pouvoir offrir et assurer à tout un chacun son petit coin de paradis. Nos ancêtres y ont livré bataille à mort pour nous léguer cette liberté et cette fierté.
Il est arrivé, le moment de nous réveiller et de sonner le lambi du rassemblement. C’est l’heure de s’oublier, de se dépasser pour penser au bien-être commun. Il nous faut reconquérir ce pays, notre nation. Nous devons redonner espoir à la nouvelle génération, à nos enfants et petits-enfants. Cessons d’être les bourreaux de nos frères et sœurs; cessons d’être les assassins de nos compatriotes; cessons d’être la risée de toutes les nations qui rêvent de s’accaparer de nos richesses et de nos terres; cessons de détruire l’héritage reçu de nos Héros !
Comment peut-on imaginer vivre dans ce pays qui s’en va à la dérive, où la population est livrée à elle-même ? Les tribunaux dysfonctionnels sont plutôt devenus des repaires de bandits où les avocats corrompus se livrent à toutes sortes de malversations. La justice n’est plus cette femme aux yeux bandés qui rend justice à qui justice est due. L’insécurité sévit partout; aucun effort n’est déployé par les responsables pour ramener la sécurité et la paix dans la Cité.
Certains se demandent sans doute où sont passés les dieux tutélaires de la nation? Nous auraient-ils abandonnés à la merci de ces nouveaux bourreaux ? Quelle serait la solution pour nous sortir de ce bourbier ? Il est l’heure de passer à l’action pour ériger un état de droit respectant les droits de chacun, et qui serait capable de satisfaire à tous nos besoins. Nous redonnant la possibilité de choisir et de décider de l’avenir de notre pays. Nous devons penser par nous-même pour trouver les solutions à la refonte de notre Nation. Cessons d’être les « Conzés » de l’Occident et de l’impérialisme. Soyons enfin des patriotes.
Kote moun yo, m pa wè moun yo
Où sont passés les poètes, les peintres, les musiciens, les élites de cette chère Haïti qui naguère se dressaient toujours contre l’inacceptable, pour nous remettre sur la bonne voie à chaque débâcle ? Même les magiciens ont vu tarir leurs merveilleux tours de prestidigitation. Les salles sont désormais vidées de leur quintessence, de l’écho joyeux des acclamations et des fous rires des spectateurs. Les autres provinces du pays subissent les affres des calamités de la République de Port-au-Prince, duquel Prince ne subsiste que les vestiges d’un palais déchu, morbide, peuplé de vautours voraces et insatiables. La nature est en déroute devant tant d’hébétude et d’inconscience, tant de méchancetés où l’amour peine à se frayer un chemin parmi des cœurs en faillite, telle une marchandise au plus offrant.
M vle peyi m – J’aime et je veux ma terre.
Nous devons tous nous incliner devant cette terre, la terre des Taïnos, bénie des dieux, pour implorer les nobles âmes et les esprits bienfaisants, pour sonner le ralliement de la délivrance. Nous devons aussi implorer l’Égrégore de nos ancêtres pour nous revigorer et nous ressourcer de leur énergie afin de reconquérir nos droits. Nous devons nous hisser à l’altitude de leur attente; et nous rassembler pour défendre la patrie commune en danger. Non, Non, Non. Haïti nous appartient, nous devons la protéger. Ils nous incitent à partir pour avoir le champ libre sur la terre de nos aïeux. Haïtiens, réveillons-nous. L’inertie ne nous mènera nulle part. Sortons de notre torpeur, de notre état d’assistance pour bâtir l’avenir.
Xaragua Magazine et Actualité sans grande prétention veut encore répondre à l’appel citoyen en s'opposant à toute forme d’irrégularités. Le pays nous appartient et nul autre que nous n’à intérêt, ni ne peut le défendre à sa juste valeur. À travers nos auteurs, nous voulons marteler pendant ce Mois Blanc : Non à la corruption, au vol, au kidnapping, au mépris de la Constitution et surtout une fois de plus à ses « Conzés » à la solde de l’impérialisme.
Haïti ne périra pas !
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