Éditorial
Publication du 31 Juillet 2022
29 juillet 2022
UN SEPTIÈME ANNIVERSAIRE, ÇA SE FÊTE
UN SEPTIÈME ANNIVERSAIRE, ÇA SE FÊTE
Au moment de préparer le numéro commémorant le 7e Anniversaire de Xaragua Magazine, il est difficile de passer sous silence la signification et les symboles traditionnellement rattachés au chiffre 7. En effet, il n’est nullement nécessaire d’être un adepte de la numérologie ou des théories ésotériques pour savoir que, depuis que le monde est monde, l’humanité accorde une valeur particulière au chiffre 7. Ne lit-on pas dans La Genèse que Dieu créa le monde en six jours et se reposa le septième jour ? Ce n’est probablement pas un effet du hasard si, dans le langage et dans la plupart des cultures que nous connaissons, le chiffre 7 et l’adjectif ordinal 7e qui en est dérivé reviennent incessamment sur tous les sujets ? On parle ainsi des sept péchés capitaux, des sept jours de la semaine, des sept merveilles du monde, des sept couleurs de l'arc-en-ciel, des sept notes de la gamme de musique et, pour finir, du septième ciel pour désigner la béatitude.
Comme
pour donner une valeur particulière au chiffre 7, les mathématiciens soulignent que 7 est le chiffre parfait, n’étant divisible que par lui-même et n’étant un multiple d’aucun autre chiffre. De leur côté, les astronomes notent que sept est le nombre d’astres visibles à l’œil nu dans le système solaire, tandis que la médecine traditionnelle indienne a identifié dans le corps humain sept zones secrètes qu’on ne peut ni voir ni toucher, les chakras.
Il ressort des considérations qui précèdent que le chiffre 7 a une valeur particulière, et que le 7e de toute série chiffrée mérite une attention particulière. Si les psychologues s’accordent à considérer le cap des sept ans, chez l’être humain, comme l’entrée dans l’âge de raison, dans le cas de Xaragua, notre publication, le 7e anniversaire marque l’entrée dans la maturité. Le périodique a survécu à tous les aléas de la mortalité infantile, à toutes les maladies de l’enfance, tout en apprenant à se tenir debout contre vents et marées et à avancer en toutes circonstances : par beau temps, quand le ciel est bleu et que souffle la brise de l’optimisme, comme pendant la saison des pluies ou celle des ouragans qui renversent tout sur leur passage.
Précisément, le pays vit des heures particulièrement difficiles au moment où Xaragua entre dans son âge de raison. L’insécurité, le marasme économique, la dégringolade de la gourde sur le marché des changes, la chute catastrophique du pouvoir d’achat et l’instabilité politique semblent menacer aujourd’hui jusqu’à la survie de l’État. Faute de pouvoir remplir un rôle de phare ou de boussole sur la mer agitée d’aujourd’hui, la revue doit se placer dans l’œil de l’ouragan pour mesurer et indiquer l’intensité des vents, leur vitesse et la direction dans laquelle ils se déplacent. Ce faisant, elle contribuera à rassurer les esprits, à soutenir le moral des troupes et à préparer, avec le peu de ressources dont elle dispose, des lendemains moins sombres et plus prometteurs pour la nation entière.
Si le 7e jour a été le jour de repos dans la vision créationniste du monde, il ne saurait l’être dans la conjoncture actuelle. Encore moins pour Xaragua Magazine qui doit se placer au cœur de la tempête pour remonter le moral de l’équipage, rassurer les voyageurs et la population en général. Et, par-dessus tout, pour donner et entretenir l’espoir. Pour cela, la Revue doit tout au plus se donner un temps de pause. Une courte pause qui servira à mesurer le chemin parcouru au cours de six dernières années, à réévaluer les besoins et à se fixer de nouveaux objectifs pour pouvoir repartir d’un bon pied avec de bonnes chances de succès.
Un 7e anniversaire, ça se fête. De façon moins grandiose, certes, que l’entrée dans l’âge adulte, qu’un centenaire, qu’un tricinquantenaire ou un bicentenaire. Mais certainement dans la réflexion, la joie et avec la satisfaction du devoir accompli. Et aussi avec la détermination de faire plus et mieux, d’élargir et de mieux servir le lectorat. Il faudra pour cela une bonne infusion de sang neuf, accueillir de nouvelles collaboratrices et de nouveaux collaborateurs et repenser chaque jour la vision du magazine et les objectifs qu’il poursuit. En outre, nous devrons continuer à mettre à profit toutes les ressources que la science et la technologie mettent à notre disposition. Admettons, sans fausse modestie, qu’à ce chapitre nous étions déjà bien partis. Il faudra seulement persévérer.
En allumant aujourd’hui les sept bougies surplombant le gâteau de circonstance, nous allons chanter en chœur « Bon anniversaire, Xaragua Magazine » et crier d’une seul voix « Ad Multos Annos, Longue Vie à Xaragua ».
Eddy Cavé
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