Éditorial
Publication du 28 Février 2021
28 février 2021
Le monde change, sauf les imbéciles qui ne changent pas, dit-on.
Le monde change, sauf les imbéciles qui ne changent pas, dit-on.
En cette minute même, le monde subit des changements incroyables. Il ne se passe pas un jour sans que nous parviennent les différents mouvements à travers la terre. Dans certains endroits la politique occupe la première place, dans d’autres on parle encore de la covid-19, de la mise au point du vaccin pour la combattre. Ces derniers temps aux Etats Unis d’Amérique, après le bouleversement politique, les yeux sont fixés sur Perseverance, l'astromobile envoyé sur Mars qui s’est posé sur la planète rouge sans difficulté, un exploit à nul autre pareil.
Depuis la naissance du monde, l’homme n’a jamais cessé de chercher les moyens pour assurer son bien-être, et celui de la communauté. Pas besoin de dessiner une arabesque pour démontrer les progrès enregistrés dans le monde en ce sens. En Haïti, ce concept semble quasiment inexistant. Nous sommes le seul pays sur terre où tout paraît se liguer contre la communauté. Le « chacun pour soi» est la règle qui domine chez nous. En plein 21ème siècle, ce coin de terre, qui a vu de courageux hommes et femmes épris de liberté mettre en déroute la première puissance coloniale de l’époque pour créer la Première République Noire du monde, puis devenir membre fondateur des Nation Unis avec sa charte prêchant les droits universels de l’homme, tarde à développer ce contexte si précieux pour un développement durable et l’avancement de son peuple. 35 ans après une révolution qui a chassé une dictature, nous sommes encore dans les rues á quémander la paix, la stabilité, à faire obstacle à l’instauration d’une nouvelle dictature éventuelle et surtout au kidnapping. La majorité se résigne à se dire que nous vivons dans un pays spécial. Spécial pour penser différemment des autres en courbant le dos sous le poids de l’incompétence de ceux qui disent diriger la barque nationale. Comment comprendre qu'en ce temps de pandémie, nous ayons un ministère de la santé publique avec un stand au carnaval ? Qui pis est qui demande à une foule aussi compacte de respecter les consignes sanitaires pour éviter la maladie ! Spécial où on pratique plutôt la « politicaillerie » au lieu de la politique. C’est vrai que celle-ci n'a jamais été l’affaire des saints mais est-ce une raison pour l'exercer de la manière la plus basse qui soit ? Le pays se meurt et nous nous en foutons. Nos dirigeants s’en foutent royalement. Qu’est-il arrivé à notre société pour nous retrouver embourbés dans ce marasme ? Que devons nous faire pour nous en sortir ? Notre peuple réclame le changement radical pour jouir d’un minimum de bien-être. N’a-t-il pas droit à cela ?
Comment rester indifférent face à la déchéance de notre pays ? Il est vrai que Xaragua Magazine se définit comme une plateforme culturelle et apolitique, mais nous ne pouvons rester muets devant une telle dérive. Nous sommes contre le kidnapping, l’instabilité qui prévaut, la mauvaise gouvernance de nos hommes d’état, la corruption qui gangrène l’administration publique et la dictature qui se dessine à l’horizon. Nous disons NON à tout cela et ASSEZ ! Il est grand temps de tracer la voie du développement en faisant front commun contre la médiocrité pour exiger l’excellence. L’heure de restaurer la fierté du peuple et du pays a sonné. Il est temps d’apporter le changement nécessaire et de respecter les desideratas de la masse populaire avant qu’il ne soit trop tard. Élevons-nous à la grandeur des sacrifices de nos Aïeux et de cet héritage sacré qu’ils nous ont légué : une patrie et des valeurs morales dignes d’un grand peuple.
NON au Kidnapping, NON à toute forme de dictature, NON à l’irrespect de la vie.
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